Des objectifs enfin alignés sur la réalité : commencez DUMB, terminez SMARTER
Vos objectifs SMART vous donnent-ils plus l’impression de vous entraver que de vous propulser ? Et si votre façon de fixer vos objectifs pouvait nourrir votre système nerveux au lieu de l’épuiser ? Voyons comment le cadre DUMB→SMARTER aide les leaders sous pression à rester concentrés et à passer à l’action.
Nous y sommes tous passés : rédiger des objectifs SMART avec un soin maniaque… pour les voir prendre la poussière dès le deuxième trimestre et être complètement oubliés au quatrième.
En tant que coach de dirigeants ayant accompagné plus de 450 leaders dans des secteurs variés, je vois les mêmes schémas se répéter encore et encore. Cet article propose un cadre actualisé qui combine pensée visionnaire et exécution conçue pour préserver votre concentration quand tout change en permanence. C’est l'approche que nous utilisons au sein de la Potentializer Academy.
Pourquoi vos objectifs SMART ne fonctionnent plus
Les chiffres ne mentent pas. Dans une étude Leadership IQ menée auprès de 12 801 personnes, seulement 30 % déclaraient ressentir un véritable sentiment d’urgence vis-à-vis de leurs objectifs ; la majorité avait tendance à procrastiner.
Rien d’étonnant. Les objectifs SMART ont été popularisés au début des années 1980 (!), à une époque où l’alignement entre tâches individuelles et priorités de l’organisation était plus simple et l’environnement plus stable et prévisible. Aujourd’hui, ils entrent en collision avec l’ambiguïté permanente et le déferlement d’« inconnues inconnues » de cette ère de l’itération.
Notre cerveau a bel et bien besoin d’objectifs : ils activent la concentration du cortex préfrontal et les circuits de récompense à la dopamine. Pourtant, les systèmes traditionnels échouent parce qu’ils :
écrasent l’innovation avec une hyper-spécificité ;
ignorent les rythmes énergétiques et la neurochimie ;
manquent de flexibilité pour s’adapter à des changements rapides.
Résultat : nous fixons des objectifs flous du type « il faudrait que je… », ou des ambitions énormes, puis nous restons paralysés devant des listes de tâches interminables avant de passer à tout autre chose.
Ou nous ne fixons pas d’objectifs du tout.
Et pourtant, plus de 1 000 études montrent que des objectifs spécifiques et poussés surpassent largement les intentions vagues du type « fais de ton mieux ». Malgré cela, la plupart des gens évitent encore le travail sérieux de définition d’objectifs. Pourquoi ? Peur de l’échec, mauvaise image de soi, absence de sens clair, ou simplement ignorance de la manière de s’y prendre pour formuler un objectif.
Et malgré tout, les objectifs restent un levier essentiel de réussite. Nous en avons besoin.
Les vraies questions deviennent donc :
Comment formuler des objectifs qui nous donnent envie de les terminer, pas seulement de les annoncer ?
Comment faire la différence entre ce que nous pourrions faire, ce que nous devrions faire, et ce que nous ferons effectivement ?
À la Potentializer Academy, nous utilisons un « moteur à objectifs » qui combine des fondations DUMB et une exécution SMARTER revisitée. C’est un plan d’action pour les hauts potentiels qui veulent mettre la neurochimie, l’énergie et la stratégie de leur côté.
Si vous êtes dirigeant ou fondateur et que vous évoluer dans un environnement de grande complexité et de fortes pressions, c’est exactement ce type de système que nous construisons ensemble dans mes programmes pour des leaders et pour des équipes.
Commencer DUMB : quand la neuroscience rencontre l’ambition
Commencez par activer le système de récompense du cerveau. Bâtissez des fondations DUMB en créant un objectif transformationnel en forme de vision, avant de descendre au niveau des tactiques.
Pensez en termes de « pourquoi » et d’état final. Prenez du recul, en termes de contexte et d’horizon de temps. Commencer par rêver optimise la motivation, la créativité et la capacité d’accomplissement.
D = Dream-Driven (guidé par un rêve)
Des objectifs reliés à des aspirations profondes activent les réseaux cérébraux liés à la créativité et à la motivation. Quand vous laissez temporairement de côté le « comment » et pensez en scénarios vivants et visionnaires, vous :
activez les voies dopaminergiques qui soutiennent l’effort dans la durée ;
générez des idées plus originales et un champ de vision plus large ;
facilitez la persévérance quand les choses se corsent.
Des objectifs alignés sur vos valeurs et centres d’intérêt profonds sont régulièrement associés à un taux d’atteinte plus élevé et à un meilleur bien-être à long terme.
Mes clients qui définissent une vision de leadership « guidée par un rêve » revoient systématiquement leurs priorités, disent non aux projets à faible valeur ajoutée, et font avancer leur carrière de façon beaucoup plus intentionnelle.
U = Uplifting (élevant, énergisant)
Les émotions positives élargissent ce que nous voyons et ce que nous osons tenter.
La joie stimule le jeu.
L’intérêt stimule l’exploration.
Le contentement stimule l’intégration.
Quand un objectif vous porte et vous donne vraiment de l’espoir, il devient beaucoup plus facile d’avancer sur un travail complexe ou innovant. Formulé comme un chemin d’apprentissage ou une contribution aux autres, il se charge de sens et de valeur, deux moteurs intrinsèques extrêmement puissants.
Demandez-vous : « Comment puis-je formuler cet objectif pour que le fait de le poursuivre ressemble à une expérience qui me donne de l’énergie, ou à une contribution qui compte vraiment, plutôt qu’à une obligation de plus ? »
M = Massive (massif)
Vous avez besoin d’objectifs assez grands pour être excitants et transformationnels, pas simplement incrémentaux. « Massif » ne veut pas dire fantasmatique : cela reste dans le champ d’une réelle montée en compétences et en capacités :
assez grand pour être vraiment significatif ;
assez ancré pour que vous puissiez imaginer un chemin.
Nous atteignons plus volontiers des objectifs qui nous challengent « juste ce qu’il faut ». Sans ce degré de défi, nous nous ennuyons et nous désengageons.
B = Believable (crédible)
Massif, mais crédible. La motivation est à son maximum quand :
l’objectif a une vraie valeur personnelle ;
vous croyez qu’il est atteignable avec de la concentration et de l’apprentissage.
Le niveau d’attente de réussite et le sentiment d’efficacité personnelle sont clés : vous avez vraiment le sentiment que « je peux y arriver si je m’engage, j’apprends et j’itère ».
Avec ces fondations DUMB, vous capitalisez sur la vision, l’émotion positive et la motivation. Vous créez un objectif que vous pouvez réellement choisir et assumer.
Si vous voulez creuser la question de l’engagement, voyez mon article « Un petit pas pour vous, un grand pas pour combattre la procrastination ».
À la Potentializer Academy, nous ancrons souvent les objectifs DUMB à l’aide d’évalutions qui intègrent neuroscience et psychologie comportementale pour aligner vos ambitions sur votre manière naturelle de penser et de vous épanouir.
L’exécution SMARTER : transformer la vision en jeu gagnable
Une fois votre objectif DUMB défini, il est temps de passer au tactique. L’idée est de revisiter le cadre SMART et de le recentrer sur l’exécution. Commencez par :
découper votre grand objectif DUMB en éléments plus petits et gérables ;
transformer ces éléments en « fines tranches » exécutables (en variant taille ou durée) ;
rattacher ces tranches à des comportements et des systèmes concrets.
Ne coupez pas trop de tranches à la fois : procédez progressivement pour alléger la charge cognitive. Misez davantage sur des objectifs de progression (ce que je dois faire de manière régulière) que sur de purs objectifs de résultat.
Puis rendez-les SMARTER :
S = Specific (spécifique)
Le S de SMART est très solidement étayé par la recherche : des objectifs clairs, spécifiques, avec des sous-objectifs visibles, améliorent systématiquement la performance et la persévérance. Notre cerveau réagit aux signaux de progrès concrets et aux récompenses à venir. Nous restons plus engagés sur des objectifs que nous pouvons poursuivre étape par étape en nous voyant avancer.
L’« effet de gradient de l’objectif » montre que nous travaillons souvent plus dur à mesure que nous nous rapprochons d’un objectif, surtout quand le progrès est visible.
Faites-le suffisamment spécifique pour que vous sachiez, sans débat possible, si vous l’avez atteint ou pas.
M = Measurable (mesurable)
La mesure permet le changement. C’est pour cela que l’objectif des 10 000 pas par jour, sans véritable base scientifique, fonctionne si bien : on peut le quantifier, tout le monde connaît la cible, et nos appareils nous rappellent à l’ordre quand nous ne l’atteignons pas.
Vous pouvez mesurer les gains (plus efficace) ou les pertes (utile en conformité ou gestion de risques). Dans tous les cas, le suivi rend le comportement réel.
Dans les programmes Potentializer, nous suivons régulièrement les heures de concentration récupérées, les niveaux d’énergie durable et l’efficacité en leadership. Les clients rapportent un gain d’énergie durable de 30 à 50 %, 8 à 12 heures de focus récupérées par semaine, et plus de 20 % d’amélioration en productivité et efficacité.
A = Attainable (atteignable)
Si un objectif est trop difficile, nous sommes débordés et abandonnons. S’il est trop facile, nous nous ennuyons et bridons notre potentiel.
Si vous atteignez tous vos objectifs, c’est qu’ils ne sont pas assez ambitieux. Certains spécialistes suggèrent un taux d’échec d’environ 30 % ; Larry Page, de Google, a déjà parlé d’une règle 50/50 (50 % des objectifs avec 50 % d’échec). Autrement dit, donnez-vous le droit d’échouer.
J’aime travailler avec des niveaux :
Baseline : le minimum viable, le plancher acceptable ;
Stretch : demande un vrai effort (30 à 50 % de plus) ;
Champagne : audacieux, presque déraisonnable (2× la Baseline).
Traitez cela comme un jeu. Tant que vous atteignez le minimum, vous célébrez (et j’insiste, pour les perfectionnistes : la Baseline est suffisante). Cela donne l’élan pour viser le Stretch, puis pousser jusqu’au Champagne.
R = Relevant (pertinent)
Nous sommes des machines à objectifs, mais il y a trop de choses que nous pourrions faire. La pertinence nous garde honnêtes. Demandez-vous :
Cet objectif est-il stratégiquement important pour ma mission, mon projet, mon rôle ?
Quelque chose d’important va-t-il échouer si je ne le fais pas ?
Existe-t-il un objectif plus essentiel encore ?
Cet objectif est-il cohérent avec mes compétences, mes ressources, ma personnalité ?
Quel est le coût d’opportunité, quels sont les arbitrages ?
Le retour sur investissement en temps, énergie et ressources vaut-il vraiment le coup ?
La pertinence vit dans le présent. Et nous savons tous que la réalité change. Une recalibration régulière (par exemple un rituel bimensuel « Stop / Start / Continue ») permet de garder des objectifs ancrés dans des conditions mouvantes.
T = Time-bound (dans le temps)
Les échéances s’appuient sur la façon dont le cerveau réagit à la pression temporelle et nous poussent à privilégier l’action plutôt que la procrastination.
Les objectifs sans limite de temps sont victimes du « biais de planification » : nous sous-estimons systématiquement la durée des tâches. Des objectifs inscrits dans un calendrier contrebalancent cet effet en imposant des contraintes qui rapprochent notre perception de la réalité.
Avant de vous engager, demandez-vous :
Pourquoi maintenant ? Est-ce le bon moment ? Ou le bon objectif au mauvais moment ?
Qu’est-ce qui doit se produire d’abord ?
Y a-t-il un autre objectif dont le timing est plus critique ?
Ai-je vraiment le temps pour cela ?
S’il passe ce filtre, dessinez une chronologie et confrontez-la à votre vraie vie.
Concentrez-vous sur le « quoi » et le « pourquoi » ; votre cerveau vous aidera à trouver le « comment ». Se focaliser trop tôt sur le « comment » peut étouffer la créativité. Bloquez du temps dans votre agenda sous forme d’objectifs de processus, pas seulement de résultats finaux.
E = Energizing (énergisant)
Aller jusqu'au bout d'un objectif est avant tout une affaire d’énergie et de motivation.
Les objectifs fonctionnent mieux lorsqu’ils s’appuient sur la motivation intrinsèque, quand nous faisons quelque chose parce que c’est intéressant et satisfaisant. Cela vient de l’autonomie, des ressources, des compétences, et du fait de s’appuyer sur la façon dont vous fonctionnez au mieux.
Demandez-vous : « Comment puis-je mobiliser mes super-pouvoirs naturels pour réaliser cela ? »
Placez les tâches difficiles aux moments où vous avez le plus d’énergie : au début du cycle de motivation et aux pics de votre rythme circadien.
Le SMART traditionnel peut être trop rigide pour un environnement changeant et trop répétitif pour nos cerveaux avides de nouveauté. Donnez-vous des règles claires qui protègent l’engagement tout en laissant de la place à la flexibilité et à l’adaptation.
À la Potentializer Academy, nous appelons cela l’optimisation de l’énergie : aligner objectifs, emploi du temps et rituels sur les rythmes biologiques pour que les leaders puissent diriger depuis la vitalité, et non depuis l’épuisement.
R = Rewarding (récompensant)
Faites en sorte que votre système soit intrinsèquement gratifiant. À mesure que nous approchons du but, notre motivation s’intensifie naturellement. Les « fines tranches » et les jalons visibles amplifient cet effet.
Deux moteurs clés :
L’anticipation de la récompense déclenche des bouffées de dopamine, qui renforcent les ressentis positifs.
La peur de l’échec augmente à l’approche de la ligne d’arrivée, ce qui peut intensifier la détermination (de manière saine, quand l’enjeu est bien calibré).
Les micro-célébrations (ces petits « Yes ! » quand vous cochez un jalon) agissent comme des mini-récompenses. Elles mobilisent les mêmes systèmes dopaminergiques que le progrès et l’anticipation, renforçant le comportement et augmentant la persévérance dans le temps.
Essayez ceci : fermez les yeux. Rappelez-vous un grand succès que vous avez vécu et identifiez la sensation d’excitation et de célébration. Vous pouvez la convoquer à tout moment. Faites-le chaque fois que vous avancez vers votre objectif.
Du système aux résultats concrets
Voilà votre système DUMB→SMARTER pour fixer des objectifs.
Aucun objectif n’est atteint par le simple fait de l’énoncer. Les objectifs sont atteints en travaillant régulièrement dans leur direction.
Au sein de la Potentializer Academy, nous ne nous arrêtons pas à l’état d’esprit. Nous :
utilisons des évaluations fondées sur la science comme Brainprint™ et Meet Yourself™ pour révéler forces innées, moteurs mentaux et styles de décision ;
alignons objectifs et exécution sur les rythmes biologiques et les profils énergétiques ;
construisons des systèmes et routines « anti-fragiles » pour prospérer dans l’ambiguïté ;
suivons des indicateurs réels comme les heures de focus récupérées, l’énergie durable ou l’engagement des équipes.
Essayez une expérience DUMB→SMARTER cette semaine
Si vous voulez tester ce système sans tout bouleverser, essayez simplement ces trois étapes cette semaine :
Écrivez un objectif DUMB qui soit à la fois massif et crédible.
Découpez-le en 3 à 5 mini-objectifs de progression.
Bloquez une « fine tranche » dans votre agenda, avec une micro-célébration à la clé.
Observez :
ce qui est différent par rapport à vos objectifs habituels ;
comment votre énergie et votre focus réagissent ;
où votre système interne résiste (perfectionnisme, débordement, distractions).
Au-delà des objectifs
Maintenant que nous avons un cadre qui combine preuves empiriques et application pratique, et qui s’appuie sur l’architecture naturelle de votre cerveau, élargissons encore la perspective.
Marshall Goldsmith rappelle : « Ce qui vous a conduit jusqu’ici ne vous conduira pas forcément là-bas… mais la personne que vous devenez en essayant, oui. »
Que se passe-t-il si vous considérez vos objectifs non plus comme quelque chose à atteindre, mais comme un vecteur de transformation personnelle ?
Au fond, l’enjeu est de déplacer notre attention vers une appréciation du processus, l’alignement avec qui nous sommes, et le fait de faire de notre mieux. Agir, lâcher prise sur des résultats trop rigides, et arrêter de conditionner notre valeur en tant qu’être humain aux résultats que nous obtenons.
C’est à ce moment-là que les objectifs cessent d’être des chaînes et deviennent un terrain de jeu pour votre potentiel.
Vous n’êtes pas coincé. Vous n’êtes simplement pas encore pleinement aligné.
Les objectifs DUMB→SMARTER peuvent changer cela.
Prêt à potentialiser votre avantage human ?
Si vous êtes dirigeant, fondateur ou membre d’une équipe de direction aux prises avec la complexité, la pression et le changement permanent, c’est exactement le travail que nous faisons au quotidien à la Potentializer Academy :
coaching exécutif et développement du leadership personnalisés et fondés sur la science ;
évaluations approfondies (Brainprint™, Meet Yourself™) qui révèlent comment vous êtes câblé pour prospérer ;
un cadre Potentializer en quatre étapes — Reveal, Reboot, Rebalance, Reconnect — qui transforme la complexité en clarté stratégique, énergie et impact.
J’apporte plus de 30 ans d’expérience multi-secteurs, plus de 2 250 heures de coaching individuel, et j’ai accompagné plus de 450 leaders dans le monde entier en tant que Certified Human Potential Coach, Professional Certified Coach, Certified Neurosensorial Coach and Management Consultant, Certified Heroic Coach et Certified Meet Yourself® Axon Coach.
Si vous êtes curieux de voir à quoi pourrait ressembler un moteur DUMB→SMARTER pour votre leadership ou votre équipe, vous pouvez réserver un appel stratégique gratuit avec moi ou écrire à : contact@annetrager.com