Pouvez-vous être coaché ? Et, d'ailleurs, ça veut dire quoi être coaché ? Se le demander, c'est déjà avoir commencé.

Que signifie être "disponible pour le coaching"? Comment savoir si c'est le bon moment pour investir dans le coaching pour vous aider à atteindre vos objectifs?

En anglais, être disponible pour se faire coacher se dit "coachability", un mot que même une anglophone comme moi trouve difficile à prononcer. Qu'est-ce que ça veut dire? En tant que coach, je me pose souvent la question parce que je veux m'assurer que mes clients tirent le meilleur parti du travail que nous faisons ensemble. Et en tant que client, il est utile de savoir si on entame un coaching au bon moment pour en profiter au mieux. Une étude réalisée en 2009 par McKenna & Davis, «Hidden in Plain Sight: The Active Ingredients of Executive Coaching» révèle que 40% de l'impact du coaching dépend du degré de préparation mentale de la personne coachée. Mais, suffit-il de se sentir prêt pour tirer le meilleur parti d'un coaching?

Prêt à être coaché?

Comment savoir si on est prêt ou non? Voici une liste de qualités que j'ai glanées de mon expérience de coach et de la littérature publiée par des chercheurs spécialisés en coaching sportif et organisationnel. Ces qualités indiquent une volonté de changement et de transformation, ce que la plupart d'entre nous cherchons dans le coaching.

  • Être engagé dans son propre développement et apprentissage

  • Être disposé à entendre et capable de rechercher des commentaires constructifs, de les accepter et d'agir de manière proactive en fonction de ces retours.

  • Être curieux de nouvelles expériences

  • Avoir conscience et la capacité de se confronter à ses idées préconçues et à ses idées fixes

  • Être ouvert et prêt à travailler en profondeur

  • Être autant intéressé par le voyage que par la destination

  • Accepter de se prendre en main pour réellement travailler sur soi.

  • Avoir une bonne raison de changer et la considérer comme positive

De plus, il est utile d'avoir ce qu'on appelle un « état d'esprit de débutant », ce qui implique notamment d'aborder des idées comme si nous ne les avions jamais entendues auparavant. Ce n'est pas forcément facile mais, ça aussi, ça s'apprend. Et ça ne fait jamais de mal de pouvoir s'appuyer sur une environnement bienveillant pour y pervenir.

Les questions à se poser avant de faire du coaching

Voici quelques questions que vous pouvez vous poser pour déterminer si c'est le bon moment pour le coaching :

  • Est-ce que je tiens parole aux autres et à moi-même ?

  • Suis-je ouvert·e aux nouvelles idées et approches ?

  • Suis-je prêt·e à parler vrai avec mon coach ?

  • Suis-je prêt·e à partager mes préoccupations ouvertement avec mon coach?

  • Suis-je prêt·e et disposé·e à changer les comportements et croyances à courte vue, voire destructeurs, que je peux avoir ?

  • Suis-je capable et disposé·e à consacrer du temps et des efforts entre les sessions de coaching pour faire ce qu'il faut pour changer ?

  • Ai-je suffisamment de fonds pour investir dans le coaching sans regretter la décision pour des raisons financières ?

Qu'est-ce qui peut limiter ma disponibilité au coaching?

Ne vous méprenez pas, un changement durable, c'est difficile ! Voici quatre éléments qui pourraient vous empêcher de progresser dans votre parcours de coaching. Soyez-en conscient·e dès le départ.

  1. Ne pas arriver à commencer - c'est plus fréquent qu'on ne croit.

  2. La peur de l'échec — cela arrive aussi et peut être insidieux.

  3. Se concentrer sur ce qui ne va pas plutôt que sur ce qui va.

  4. Le stress.


Hier, j’étais intelligent, alors je voulais changer le monde. Aujourd’hui, je suis sage, alors je me change.
— Roumi